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Retour
le premier retour
- le choc de notre civilisation, attention à ne pas trop relativiser
les efforts de notre société.
- les souvenirs des épreuves auxquelles personne ne nous préparera
jamais
(voir mourir un enfant par semaine, c'est difficile, un par jour c'est
dur,
mais quand c'est 2O à 3O petites tombes quotidiennes....
- l'envie irrésistible de repartir...
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Depuis les missions Rwanda et Bosnie, le trauma de
retour (dans l'avion) est une réalité
dont on commence à parler dans certaines ONG. Derrière ce
trauma se cache une mise
en cause de l'individu et de la structure associative. Certains "expats"
et responsables
d'ONG tendent à nier ces difficultés de retour. Cependant
Claire B. dit: << 0n ne peut
jamais partir en toute connaissance de cause, et de toute façon sur
le terrain on en
prend plein la gueule ! >>
Les médicaux voient leur savoir faire éroder par
les contraintes culturelles locales. Un
sentiment de vulnérabilité et d'impuissance se développe.
<< Pendant les missions on
n'a pas le temps de réfléchir. L'humanitaire fonctionne comme
un piège, on ne s'en
compte qu'au retour. >> Marie Dominique C. )
Par ailleurs le désir d'humanitaire vient combler
un vide et correspond à une
idéalisation de soi . Marie-Dominique C. poursuit: << En mission,
on est plongé dans
I'extraordinaire, on devient des héros de film. Au retour, il faut
redevenir des étres
humains normaux confrontés à des problèmes quotidiens.
Le héros est fatigué, il est paumé.>>
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